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Patrimoine religieux

L'église Saint-Pierre (XIXème siècle)

Reconstruite en 1837-1838. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées plus celle du clocher, un transept et un choeur. En 1833, la fabrique avait fait dresser par M. Kerroignant, de Tréguier, un plan sur le modèle de Langoat « somptueux édifice ».

L’église ancienne, ayant été très endommagée par un ouragan le 2 février 1836 et menaçant ruines, il fallait aller vite, et l'on n’avait pas les fonds nécessaires pour la réalisation du projet. Un second projet, dû à M. Lopes, de Lannion, fut dressé le 1er août 1836, mais comme il prévoyait un nouveau clocher alors que l'ancienne tour était bonne, il fut trouvé trop onéreux et un troisième projet (celui de l'église actuelle moins la tour) fut demandé à M. Cadiou, de Tréguier. Approuvé aussitôt, l'adjudication des travaux fut confiée le 28 mars 1837 à M. Le Guen, mais, dès le 5 mai, l'on décidait, d'élever une tour neuve (R. Couffon). L'église est consacrée le 10 août 1838 par Mgr Le Groing de La Romagère, évêque du diocèse de Saint-Brieuc de 1817 à 1841. Les fonts baptismaux, à deux corps, datent du XVIème siècle et la chaire date du XVIIIème siècle. L'église abrite des statues anciennes : saint Pierre, sainte Vierge, saint Yves, saint Jean évêque, saint Vautrom, sainte Catherine. L'église renferme une statuette représentant saint Sul (ou Saint Sulien) et qui provient d'une ancienne chapelle dédiée à Saint-Sul (fondée par les seigneurs du Verger). Un aigle de lutrin date du XVIIIème siècle. Les vitraux proviennent de l'ancienne église de Paimpol, détruite au début du XXème siècle. Les seigneurs du Verger avaient jadis des prééminences et des droits honorifiques dans l'église de Trédarzec. Il en est de même de la famille Trolong, seigneurs de Kerhir et fondateur de l'église primitive où sont mentionnées, en 1478,  huit pierres tombales armoriées des seigneurs de Kerhir. A noter qu'en 1418 Guillaume de Trolong porte plainte pour le retrait des écussons des Trolong des piliers proches du grand autel de l'église de Trédarzec et demande à ce qu'on les remette en place.

eglise saint pierreeglise saint pierreeglise saint pierre

La chapelle Saint-Nicolas de Kerhir (fin du XVème siècle)

Edifice de plan rectangulaire édifié à la fin du XVème siècle par Pierre de Trolong, seigneur de Kerhir, et Péronnelle Arrel, sa femme, dont on voyait jadis les armes dans les verrières. Il sert de chapelle funéraire à la Maison de Roquefeuil. Le clocher mur a une chambre de cloche. A signaler qu'en 1579, le roi Henri III accorda à François de Kérousy, seigneur de Kerhir, le droit d'organiser une foire annuelle dans la chapelle Saint-Nicolas. " Mobilier : Restes de vitraux de la fin du XVème siècle ; statues anciennes de saint Nicolas, N.-D. de Pitié, Ange servant à allumer les feux de la Saint-Jean. Dans la tribune, Crucifix, Vierge et saint Jean provenant d'une poutre de gloire " (R. Couffon). On trouve une statue de saint Nicolas suspendue à la voûte de la chapelle au moyen d'une poulie et d'une corde à contrepoids. La tradition veut que celle-ci, une fois attirée au sol, et moyennant un baiser et quelques pièces dans le tronc, débarrasse la personne des maux de dents.

chapelle st nicolas

Nota : La chapelle Saint Nicolas de Kerhir en Trédarzec, qui sert actuellement de chapelle funéraire à la Maison de Roquefeuil, date de la fin du XVème siècle. Les deux fenêtres de sa longère sud renferment des panneaux de verrière intéressants. Dans celle la plus voisine du chœur, un panneau représente saint Tugdual en évêque avec un dragon. Le saint porte une dalmatique bleue et une chape blanche. Le fond est formé de bandes verticales damassées alternativement bleues et rouges. A côté, un second panneau représente saint Fiacre en froc blanc ; le fond, également damassé, est formé de bandes verticales alternativement rouges et vertes. Ces deux panneaux sont à rapprocher de ceux de Keranmanach et, étant donné la proximité de Tréguier, sans doute proviennent-ils des ateliers de cette dernière ville. Dans la seconde fenêtre, en haut, un panneau représente saint Jean Baptiste en grisaille brune sur fond blanc d'un très joli dessin, panneau qui paraît légèrement postérieur aux précédents et dater des premières années du XVIème siècle. Au-dessous, un saint évêque porte une mitre blanche et or, une aube blanche, une dalmatique rouge et une chasuble bleue à croix d'or. Le dessin de ce panneau, qui paraît dater des dernières années du XVème siècle, est exécuté au trait noir (Contribution à l'étude des anciennes verrières - Société d'Emulation des Côtes-d'Armor, 1935).

La chapelle Saint-Votrom (XVIème siècle)

Située à Pont-Bégou, elle domine les champs bordant la rive droite de l'estuaire du Jaudy. Edifice de plan rectangulaire dont la fenêtre du chevet date du XIVème siècle et le pignon ouest du XIXème siècle, époque de la restauration de la chapelle. Une seconde restauration, complète, a eu lieu à la fin du XXème siècle. Cette chapelle a été bénite en juillet 1996 par Mgr. Lucien Fruchaud, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier. Le culte de saint Votrom remonte bien avant l'arrivée du christianisme. Il pourrait s'agir d'un saint guérisseur ("votrom" signifiant "sureau", une plante médicinale, traduction du VIIème siècle) ayant séjourné dans une grotte autour de Pont-Bégou, vers le VIème siècle. Le saint patron est invoqué pour la fièvre. [Note : Il pourrait aussi s'agir d'Autrom ou Vautrom qui naquit en Irlande]. Les portes datent du XVIème siècle. Le clocher mur a une chambre de cloche. " Mobilier : Statues anciennes de saint Votrom, avec barette et crosse, N.-D. de Bon-Secours, Pieta, saint François, saint Marc en costume Louis XIII, Crucifix entre la sainte Vierge et saint Jean " (R. Couffon)

chapelle st votromcroix chapelle st votrom

La chapelle Notre-Dame de Traou-Meur (1782)

Restaurée vers 1980. Edifice du XVIIIème siècle en forme de croix latine dont le chevet et les ailes du transept sont des octogones réguliers. Il porte sur la façade la date de 1782. Vendue sous la Révolution, la chapelle fut donnée à la fabrique le 30 mai 1824. La chapelle abrite les statues anciennes de Notre-Dame de Traoumeur, Notre-Dame de Grâces, saint Joseph, saint Yves, saint Roch ; et, parmi les modernes, saint Maudez. Les seigneurs du Verger avaient jadis des prééminences et des droits honorifiques dans la chapelle.

chapelle Traou meur

La chapelle de la Sainte-Trinité au Carpont (XVème siècle)

Restaurée en 1894. Elle est dite aussi chapelle du bois du Carpont. Petit édifice rectangulaire ayant conservé une porte du XVème siècle, mais très restauré en 1894, date inscrite sur le pignon. Elle abrite un maître-autel XVIIIème siècle et une statue de la sainte Trinité.

Les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues ou détruites

  • La chapelle Sainte-Marguerite, mentionnée en ruines vers 1940. Vendue nationalement, elle avait été donnée à la fabrique et érigée en chapelle de secours le 20 janvier 1819.
  • La chapelle Saint-Levias, mentionnée en ruines vers 1940. Le saint est invoqué pour les enfants rachitiques.
  • saint yvesL'ancien oratoire (XVIIème siècle) dédié à Saint Yves de Vérité et disparu au XIXème siècle. Elle est dite aussi chapelle Saint-Yves du Petit-Port. Il s'agit semble-t-il d'un ancien ossuaire dépendant de la chapelle du Sacrement, édifiée vers 1600 et qui faisait partie du domaine de la seigneurie du Verger. Cet oratoire est le lieu d'une légende qui a marqué Trédarzec pour plusieurs siècles : certaines pratiques rituelles consistaient à vouer à saint Yves une personne, qui mourait moins d'un an après. L'oratoire existait en 1879 sous le nom de Saint-Yves de Vérité, au lieu dit Portz-Bihan (jadis Portz-Biniguet). " Elle était dite autrefois chapelle Saint-Sul, mais l'état des chapelles de Trédarzec du 18 février 1792 ne mentionne plus que Saint-Yves de Porz-Bihan. Elle dépendait du manoir du Verger et renfermait la fameuse statue de saint Yves de Vérité au jugement de qui l'on assignait un adversaire. La chapelle étant tombée en ruines, l'on entassa sur l'ossuaire resté debout les anciennes statues de la chapelle : N.-D. de Pitié, N.-D. de Bon-Secours, saint Sul, saint Loup, saint Antoine, saint Etienne, saint Claude et deux statues de saint Yves très anciennes dont le saint Yves de Vérité. L'ossuaire fut détruit vers 1882 sur l'ordre du recteur de Trédarzec pour couper court aux pratiques qui s'y déroulaient " (R. Couffon). L'ossuaire n'existait plus le 16 septembre 1882, lors des dépositions de l'affaire Guillou.